Thérapie de précision néoadjuvante pour le cancer du poumon non à petites cellules : Une plateforme pour la découverte
Mieux comprendre la réponse à l'immunothérapie pour personnaliser le traitement des personnes atteintes de cancer du poumon
Mieux comprendre la réponse à l'immunothérapie pour personnaliser le traitement des personnes atteintes de cancer du poumon
Au cours de la dernière décennie, l'immunothérapie et d’autres thérapies de précision basées sur la génétique ont révolutionné le traitement du cancer du poumon. Par exemple, un nouveau traitement combinant l'immunothérapie et la chimiothérapie avant la chirurgie pour les patient·e·s atteints d'un cancer du poumon résécable a été établi comme nouvelle norme de soins à travers le Canada, après qu'il ait été constaté que cette combinaison élimine toutes les cellules cancéreuses du poumon avant la chirurgie chez un quart des patient·e·s. Mais si ces réponses sont extrêmement prometteuses, elles signifient aussi que les trois quarts des patient·e·s traités par chimiothérapie et immunothérapie avant l'intervention chirurgicale ne répondent pas complètement au traitement.
Une équipe pancanadienne de chercheurs nouvellement financée par le Réseau des centres d’oncologie du Marathon de l'espoir (MOHCCN) s'emploie à mieux comprendre les raisons de ce phénomène. Leur objectif est de découvrir des moyens de prédire quels patient·e·s sont les plus susceptibles de bénéficier de ces nouveaux traitements de précision et comment traiter au mieux ceux et celles qui n’en bénéficient pas.
" Notre objectif est de comprendre quels sont les médicaments les mieux adaptés à chaque patient·e", explique le Dr Jonathan Spicer, responsable du projet et scientifique au sein du programme de recherche sur le cancer de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). "Nous profitons de l'occasion unique de comprendre exactement comment ces thérapies fonctionnent chez les patient·e·s qui répondent et ceux et celles qui ne répondent pas, en plongeant dans la génétique du cancer et l'environnement immunitaire de la tumeur après la résection chirurgicale."
L'équipe, qui comprend des experts du Québec, de l'Ontario, de la Colombie-Britannique, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse, utilisera les fonds du Programme de projets pancanadiens du Réseau pour effectuer le séquençage du génome et du transcriptome d'échantillons de tumeurs. Le séquençage et les données cliniques associées seront intégrés à la Cohorte de référence du MOHCCN, qui est en voie de devenir la ressource la plus importante et la plus complète de cas de cancer au Canada.
Outre l'utilisation de ces données pour mieux comprendre la réponse à ces thérapies combinées, l'équipe collaborera à la réalisation d'un large éventail d'analyses, telles que l'imagerie unicellulaire à haute résolution d'échantillons de tumeurs et le séquençage du microbiome. Les chercheur·se·s utiliseront cette mine de données non seulement pour identifier les caractéristiques permettant de prédire si une tumeur est susceptible de répondre à l'immunothérapie, mais aussi pour comprendre pourquoi les réponses diffèrent d'un·e patient·e à l'autre.
Un autre aspect du projet vise à étudier comment certaines cellules tumorales parviennent à survivre au traitement préopératoire (ce que l'on appelle les "cellules persistantes"). En comprenant comment ces cellules persistent pendant le traitement, les chercheur·se·s espèrent utiliser ces informations pour concevoir de nouveaux traitements permettant d'éradiquer complètement ces cancers.
"Cet effort établit véritablement une vaste plateforme de découverte qui est idéalement positionnée pour générer les données essentielles requises pour développer des traitements plus efficaces et curatifs", explique le Dr Spicer.
L’équipe étudiera également comment surveiller les cancers du poumon de manière moins invasive, en utilisant une technique appelée biopsies liquides. Ces analyses sanguines mesurent la présence de petits fragments d'ADN tumoral dans le sang (également connu sous le nom d'ADN tumoral circulant ou ADNtc), ainsi que d'autres composants sanguins. L'objectif est de faire des mesures de l'ADNtc un moyen d'identifier les patients qui répondent particulièrement bien à la chimio-immunothérapie, et qui pourraient donc être en mesure de désescalader les traitements ultérieurs tels que la chirurgie et la radiothérapie, évitant la toxicité inutile.
Ce projet s'appuiera sur les relations existantes entre des chercheur·se·s et clinicien·ne·s canadien·ne·s spécialisé·e·s dans le cancer du poumon, tout en contribuant à en créer de nouvelles. En travaillant ensemble sur ce projet ambitieux, l'équipe sera en mesure d'établir le profil d'un grand nombre de tumeurs de patient·e·s, apportant ainsi des données précieuses à la Cohorte de référence du MOHCCN. Elle s'appuiera également sur les domaines d'expertise des différents membres pour obtenir une image complète de la façon dont les cancers du poumon répondent à l'immunothérapie et pour découvrir la meilleure façon de traiter chaque patient·e avec une approche personnalisée.
Key Researchers
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Jonathan
Responsable de projet
Spicer -
Logan
Responsable de projetMembre de groupe de travail
Walsh -
Philippe
Chercheur
Joubert -
Bertrand
Responsable de projetResponsable institutionnel
Routy -
Anna
Chercheur
McGuire -
Mark
Chercheur
Vincent -
Natasha
Chercheur
Leighl -
James
Chercheur
Villeneuve -
Alison
Chercheur
Wallace -
Biniam
Chercheur
Kidane -
Pierre-Olivier
Chercheur
Gaudreau -
Tricia
Membre de groupe de travail
Cottrell
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