Caractérisation moléculaire longitudinale du cancer de la prostate mortel : Une étape majeure vers l'oncologie de précision
Une approche à plusieurs volets pour accélérer la médecine de précision pour le cancer de la prostate au Canada
Une équipe multidisciplinaire de clinicien·ne·s et de chercheur·se·s de trois établissements du Québec s'unit pour accélérer la médecine de précision pour les patients atteints du cancer de la prostate grâce à un nouveau financement du Réseau des centres d’oncologie du Marathon de l'espoir.
Financée par le programme de projets pancanadien du Réseau, l'équipe déploiera une approche à plusieurs volets pour mieux comprendre pourquoi certains patients atteints du cancer de la prostate répondent au traitement et d'autres non, dans le but de mettre au point des tests qui permettent de prédire qui est le plus à risque de souffrir de la progression de la maladie et de créer des interventions pour empêcher que cela ne se produise.
"Ce projet représente un pas en avant important dans la compréhension et la lutte contre le cancer mortel de la prostate", déclare la Dre Simone Chevalier, scientifique senior à l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, qui codirigera l'équipe. "En exploitant des techniques moléculaires et d'imagerie de pointe, nous souhaitons transformer la façon dont nous diagnostiquons et traitons cette maladie complexe."
Le cancer de la prostate reste l'un des cancers les plus répandus et les plus mortels chez les hommes canadiens, ce qui pose des défis importants en matière de détection précoce et de traitement. On estime qu'en 2023, 25 900 hommes canadiens ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate et que 4 900 en sont morts, ce qui en fait la troisième cause de décès par cancer chez les hommes au Canada.
Cette équipe nouvellement formée vise à changer cette situation en s'attaquant à deux problèmes distincts. D'une part, elle utilisera le financement du réseau pour effectuer le séquençage génomique et transcriptomique des tumeurs du cancer de la prostate au moment du diagnostic. Grâce à la Fondation Procure au Québec, qui a contribué à l'établissement d'une vaste biobanque longitudinale, de telles études critiques sont désormais réalisables. Grâce à d'autres sources de financement, l’équipe effectuera des analyses similaires dans le sang prélevé au cours de l'évolution de la maladie chez les personnes dont le cancer a progressé et entraîné la mort. Cela permettra d'identifier les principaux facteurs génétiques de la gravité de la maladie, de la progression métastatique et de la mort par cancer chez les individus, ce qui, espèrent les chercheur·se·s, les aidera à mettre au point des tests permettant de rechercher ces marqueurs plus tôt.
Parallèlement, l'équipe explorera de nouvelles approches d'imagerie, appelées radiomiques, qui aideront à déterminer comment les différentes cellules cancéreuses au sein du dépôt tumoral de chaque patient, dans la prostate ou dans les métastases, réagissent différemment au traitement. L'objectif est de déterminer s'il existe des modèles d'imagerie qui pourraient aider à prédire la réponse au traitement et à sélectionner la meilleure thérapie pour chaque patient.
En combinant ces deux approches, l’équipe disposera d'une mine de données qui pourront ensuite être analysées à l'aide de l'intelligence artificielle afin de trouver de nouveaux moyens de prédire la réponse au traitement.
"Dans ce projet, nous visons à élucider l'impact de l'hétérogénéité du cancer de la prostate sur la progression de la maladie en reliant les caractéristiques d'imagerie moléculaire (la radiomique), les altérations des gènes du cancer (la génomique) et les données cliniques, à l'aide d'une analyse assistée par l’intelligence artificielle ", explique le Dr Frédéric Pouliot, urologue et clinicien-chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec - Université Laval, un autre codirecteur du projet.
En plus de soutenir les objectifs de l'équipe de recherche, les données génomiques, radiomiques et cliniques recueillies dans le cadre de cette étude seront versées dans la Cohorte de référence du MOHCCN, qui vise à devenir la ressource la plus importante et la plus complète de cas de cancer au Canada, fournissant des données précieuses que d'autres équipes de recherche pourront utiliser pour faire progresser la médecine de précision pour le cancer au Canada.
Key Researchers
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Armen
Responsable de projet
Aprikian -
Simone
Responsable de projet
Chevalier -
Frédéric
Responsable de projet
Pouliot -
Fred
Responsable de projet
Saad
Nouvelles
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